Equipement de Protection Individuelle

Les Ă©quipements de protection individuelle (EPI) sont destinĂ©s Ă  protĂ©ger les travailleurs contre un ou plusieurs risques. Leur utilisation donc ne doit pas ĂŞtre envisagé qu’en complĂ©ment des autres mesures d’élimination ou de rĂ©duction de risques. Et c’est Ă  partir de l’évaluation des risques menĂ©e dans l’entreprise que doit ĂŞtre engagĂ©e la rĂ©flexion relative à l’utilisation des EPI

Qu’est-ce qu’un EPI ?

Les EPI sont définis par le Code du travail comme des « dispositifs ou moyens destinés à être portés ou tenus par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa santé ou sa sécurité ».

Ces Ă©quipements sont très diffĂ©rents tant par les risques contre lesquels ils protègent que par leur degrĂ© de complexitĂ©. A titre d’exemples, on peut citer les casques de protection, les bouchons d’oreilles, les tunettes de protection, les gants, les chaussures de sĂ©curitĂ©, les appareils de protection respiratoire (APR), les Ă©quipements individuels de flottaison, les systèmes d’arrĂŞt des chutes et les vĂŞtements de protection contre la chaleur, les produits chimiques, le feu.).

Les risques peuvent ĂŞtre d’origines diverses :

  • biologique (inhalation d’agents biologiques…),
  • chimique (inhalation de poussières ou de vapeurs de solvants, contact des mains avec des produits chimiques liquides…),
  • mĂ©canique (chocs Ă  la tĂŞte, coupures des mains, projections de particules dans les yeux.),
  • Ă©lectrique (contact direct avec des conducteurs nus sous tension.],
  • thermique (travail en chambre froide, contact avec une flamme, projections de mĂ©tal fondu…),
  • rayonnements ionisants ou non ionisants (laser, ultraviolet, infrarouge.),
  • bruit.

Dans quelles situations faut-il avoir recours Đ°uŃ… Đ•PI ?

Dans une situation de travail exposant les travailleurs Ă  des nuisances, l’employeur doit au prĂ©alable identifier et Ă©valuer les risques.

Cette Ă©valuation des risques va lui permettre de dĂ©finir les mesures de prĂ©vention prioritaires afin de prĂ©server la santĂ© et la sĂ©curitĂ© de ses salariĂ©s. Ces mesures, qu’elles soient matĂ©rielles ou organisationnelles, auront pour objectif principal d’Ă©liminer ou de rĂ©duire les risques.

Les mesures de protection collective devront ĂŞtre mises en place prioritairement aux dispositifs de protection individuelle. Toutefois, si l’analyse des risques rĂ©vèle que ces mesures de protection collective sont insuffisantes ou impossibles Ă  mettre en Ĺ“uvre, l’employeur mettra Ă  disposition des salariĂ©s les EPI appropriĂ©s.


Conception d’un programme d’ÉPI :

Il y a des Ă©tapes et des processus que vous devez suivre pour suivre avec succès les rĂ©glementations applicables, en Ă©tablissant un programme d’EPI rentable et rĂ©duisant le risque de blessure. Pour dĂ©velopper votre programme d’EPI, les gestionnaires, les superviseurs et les employĂ©s doivent travailler ensemble pour mener le processus suivant :

  1. Effectuer un sondage dans le milieu de travail

Un sondage sur la sécurité en milieu de travail aide à cibler les risques et les dangers, vous permettant de définir les mesures de contrôle et de choisir un ÉPI approprié.

Votre Ă©quipe de gestionnaires, de superviseurs et de travailleurs doit :

  • Inspecter le lieu de travail : RepĂ©rez les dangers physiques sur votre lieu de travail, comme des fils Ă  dĂ©couvert et des allĂ©es ou des zones obstruĂ©es. Si le lieu de travail est Ă  l’intĂ©rieur, veillez Ă  ce qu’il y ait des extincteurs dans l’Ă©tablissement et des sorties d’urgence bien identifiĂ©es. Si le lieu de travail est Ă  l’extĂ©rieur, veillez Ă  ce qu’une signalisation alerte les piĂ©tons de la prĂ©sence de dangers.
  • Examiner le matĂ©riel : Faites une liste du matĂ©riel utilisĂ© par les employĂ©s ou auquel ils sont exposĂ©s afin de vous aider Ă  cibler les menaces et trouver une façon de les rĂ©duire. Par exemple, les produits chimiques peuvent nĂ©cessiter l’utilisation d’appareils respiratoires.
  • Observer les employĂ©s : Prenez le temps de regarder comment travaillent les employĂ©s pour vous assurer qu’ils ne font rien qui puisse engendrer des blessures.
  • Parlez aux employĂ©s : Posez-leur des questions pour voir Ă  quel point ils se sentent en sĂ©curitĂ© au quotidien. Notez les prĂ©occupations spĂ©cifiques et posez des questions de suivi pour dĂ©terminer exactement pourquoi ils se sentent Ă  risque.

Selon les rĂ©sultats et les renseignements obtenus dans le sondage, vous serez en mesure d’accomplir les prochaines Ă©tapes de la conception d’un programme d’ÉPI.

  1. Choisir les mesures de contrôle appropriées :

Définir une mesure de contrôle de pré-contact ou au point de contact pour chaque danger que vous identifiez.

L’objectif d’une mesure de contrĂ´le de prĂ©-contact est d’empĂŞcher les travailleurs d’atteindre le danger, et vice-versa.

Il peut s’agir d’Ă©liminer le danger en question. Vous pouvez le faire, par exemple, en remplaçant une vieille machinerie ou en trouvant une autre façon d’effectuer une tâche. Vous pouvez aussi maĂ®triser le danger Ă  l’aide de gardiens qui surveillent les machines ou de mĂ©thodes d’isolation. Une autre obligation consiste Ă  alerter les employĂ©s de la prĂ©sence d’un danger en installant une nouvelle signalisation.

L’objectif d’une mesure de contrĂ´le au point de contact est de prĂ©venir ou rĂ©duire les dommages causĂ©s par un danger lorsqu’un travailleur entre en contact avec celui-ci.

Puisque les mesures de contrĂ´le au point de contact n’Ă©liminent pas le danger, vous devriez les utiliser lorsque les mesures de contrĂ´le de prĂ©-contact ne sont pas adĂ©quates. Peut-ĂŞtre aussi dĂ©sirez-vous seulement une mesure de sĂ©curitĂ© supplĂ©mentaire.

L’ÉPI est la mesure de contrĂ´le au point de contact standard.

 

  1. Choisir l’ÉPI approprié :

Un EPI doit ĂŞtre appropriĂ© aux risques Ă  prĂ©venir, adaptĂ© au travailleur et compatible avec le travail Ă  effectuer. Son choix sera donc guidĂ© par l’analyse du poste de travail.

C’est l’employeur qui dĂ©termine, après consultation des dĂ©lĂ©guĂ©s du personnel, les conditions de mise Ă  disposition et d’utilisation des EPI par les salariĂ©s, notamment la durĂ©e de port des EPI. Il prend en compte la gravitĂ© du risque, la frĂ©quence de l’exposition, les caractĂ©ristiques du poste de travail et les performances des EPI.

Dans cette Ă©tape de choix, le service de santĂ© au travail peut conseiller utilement l’employeur. L’Ă©quipe pluridisciplinaire (mĂ©decin du travail, IPRP, infirmière en santĂ© au travail), qui connaĂ®t les diffĂ©rents risques professionnels, leurs effets sur la santĂ© et les conditions de travail de l’entreprise, peut donner un avis sur le type d’EPI Ă  prĂ©coniser en prenant en compte les contraintes pouvant ĂŞtre gĂ©nĂ©rĂ©es par son utilisation ou les spĂ©cificitĂ©s individuelles des travailleurs.

La rĂ©flexion relative au choix des EPI associera les travailleurs concernĂ©s et tiendra compte des contraintes de l’activitĂ© de travail (manutentions rĂ©pĂ©titives, impĂ©ratifs de dextĂ©ritĂ©…) et d’autres facteurs (confort thermique, aisance dans les mouvements, absence d’irritation de la peau..).

Cette rĂ©flexion concertĂ©e permet d’Ă©viter que l’EPI constitue pour l’utilisateur une gĂŞne supplĂ©mentaire, une source d’inconfort dans la rĂ©alisation de ses activitĂ©s, ou soit Ă  l’origine de risques supplĂ©mentaires.

Avant de faire un choix dĂ©finitif, il est judicieux de retenir plusieurs modèles d’un EPI et de prĂ©voir une pĂ©riode d’essai. Les essais par le personnel permettent d’Ă©valuer si les EPI ne sont pas Ă  l’origine d’inconfort, de gĂŞne et de difficultĂ©s de port. Ils sont d’autant plus importants que les rĂ©ticences

au port des EPI peuvent aussi ĂŞtre liĂ©es Ă  des questions d’ordre esthĂ©tique.

Il ne faut pas nĂ©gliger le fait qu’un EPI est d’autant plus facilement portĂ© qu’il renvoie au travailleur une image valorisante. La mĂ©connaissance de ces diffĂ©rents Ă©lĂ©ments peut conduire au rejet de l’EPI par l’utilisateur.

  1. Ajustement :

Vous pouvez Ă©galement en apprendre davantage sur l’ajustement dans la prochaine section de ce guide.

Gardez Ă  l’esprit que l’efficacitĂ© de la majoritĂ© de l’Ă©quipement dĂ©pend entre autres de la façon dont il est ajustĂ© Ă  la morphologie d’utilisateur. Par exemple, si les jambières sont trop longues, elles peuvent nuire Ă  la mobilitĂ© de celui qui les porte. De plus, si les bottes de protection sont trop petites, les travailleurs pourraient renoncer Ă  les porter.

VoilĂ  pourquoi vous devez prendre les mesurations de chaque travailleur, en comparant ces donnĂ©es avec le tableau des tailles que les fabricants d’ÉPI peuvent fournir.

  1. Formation:

La formation est un Ă©lĂ©ment crucial de la formalisation de tout programme d’EPI. Après tout, les travailleurs et leurs superviseurs doivent apprendre Ă  se protĂ©ger et Ă  utiliser leur nouvel Ă©quipement.

AdaptĂ©e Ă  l’Ă©quipement et aux risques spĂ©cifiques, la formation doit traiter des aspects suivants :

  • Ă€ quoi sert l’ÉPI : Les employĂ©s ne devraient pas voir l’ÉPI comme un ensemble d’accessoires imposĂ© par le responsable. Autrement, ils ne comprendront peut-ĂŞtre pas l’intĂ©rĂŞt de s’en servir. Expliquez la fonction spĂ©cifique de chaque pièce, en indiquant les dangers du lieu de travail contre lesquels elle offre une protection.
  • Comment et quand porter l’ÉPI : Il n’est habituellement pas suffisant de parler de l’utilisation de l’ÉPI. DĂ©montrez plutĂ´t comment utiliser chaque pièce dans diffĂ©rentes situations. Ensuite, faites essayer les pièces aux travailleurs pour qu’ils voient comment elles devraient ĂŞtre ajustĂ©es.
  • Comment repĂ©rer les problèmes : Afin de prĂ©venir une utilisation inefficace de l’ÉPI, dites aux travailleurs comment repĂ©rer les dĂ©faillances. Par exemple, les casques protecteurs qui comportent des fissures doivent ĂŞtre rĂ©parĂ©s ou remplacĂ©s.

Que vous donniez des sĂ©ances de formation en groupe ou individuelles, assurez-vous que les nouveaux employĂ©s et les employĂ©s chevronnĂ©s sont Ă  jour quant aux politiques et Ă  l’Ă©quipement de votre lieu de travail.

  1. VĂ©rification du programme :

Beaucoup d’entreprises effectuent des vĂ©rifications annuelles de leurs programmes d’ÉPI et de sĂ©curitĂ© gĂ©nĂ©rale, mais vous voudrez peut-ĂŞtre revoir des aspects particulièrement dangereux ou importants plus souvent.

Les vĂ©rifications incluent gĂ©nĂ©ralement l’inspection de l’ÉPI et l’observation des travailleurs pour veiller Ă  ce qu’ils suivent les procĂ©dures. Vous devriez aussi revoir les procĂ©dures elles-mĂŞmes afin d’introduire possiblement d’autres mesures de contrĂ´le des dangers ou de fournir un Ă©quipement supplĂ©mentaire.

Pour analyser l’efficacitĂ© de votre programme, Ă©valuez les chiffres relatifs Ă  la sĂ©curitĂ©. Pour ce faire, vous pouvez retracer les accidents Ă©vitĂ©s de justesse, les blessures et la sĂ©vĂ©ritĂ© de ces blessures.

Observez si ces chiffres diminuent chaque annĂ©e. Si ce n’est pas le cas, vous devriez peut-ĂŞtre apporter des changements au programme.

Quelles sont les obligations de l’employeur en matière de conformitĂ© des EPI lors de leur utilisation ?

L’employeur a l’obligation de maintenir les EPI en Ă©tat de conformitĂ© avec les règles techniques.

La notice d’instructions Ă©laborĂ©e par le fabricant contient des informations relatives aux instructions de stockage, d’emploi, de nettoyage, d’entretien, de rĂ©vision et de dĂ©sinfection, Ă  la date ou au dĂ©lai de pĂ©remption des EPI ou de certains de leurs composants.

Les EPI qui sont sujets Ă  une altĂ©ration de leurs performances liĂ©es au vieillissement portent une date de fabrication ou une date de pĂ©remption (casques de protection, filtres de protection respiratoire.) Cette date est dĂ©terminĂ©e par le fabricant sur la base d’un stockage et d’une utilisation dans les conditions qu’il prĂ©conise.

Si les EPI sont dĂ©tĂ©riorĂ©es pour quelque motif que ce soit, ils doivent ĂŞtre immĂ©diatement remplacĂ©s et mis au rebut si leur rĂ©paration n’est pas susceptible de garantir qu’ils assureront le niveau de protection antĂ©rieur Ă  la dĂ©tĂ©rioration. Par exemple, un oculaire de lunette rayĂ© ou fendu doit ĂŞtre remplacĂ©, de mĂŞme qu’un serre-tĂŞte antibruit avec des coques fissurĂ©es.

Dans quelles conditions l’employeur met-il les EPI Ă  disposition des salariĂ©s ?

 

Les EPI sont fournis gratuitement par l’employeur. Ils ne sont pas considĂ©rĂ©s comme des avantages en nature.

En règle gĂ©nĂ©rale, les EPI sont rĂ©servĂ©s Ă  un usage personnel. Il convient de mettre Ă  disposition des travailleurs les moyens permettant d’assurer l’Ă©tat hygiĂ©nique de leurs EPI, par exemple les dispositifs de lavage et de sĂ©chage des bottes.

Toutefois, si la nature de l’EPI ainsi que les circonstances exigent l’utilisation successive de cet EPI par plusieurs personnes, les mesures appropriĂ©es seront prises pour qu’une telle utilisation ne pose aucun problème de santĂ© ou d’hygiène aux diffĂ©rents utilisateurs. Par exemple, des casques de protection fournis aux visiteurs sur un chantier peuvent ĂŞtre utilisĂ©s par plusieurs personnes s’ils sont nettoyĂ©s entre deux utilisateurs ou si l’utilisateur porte une charlotte d’hygiène jetable sous le casque

 

stress au travail

Les risques psychosociaux : quel est le rĂ´le du Manager ?

Les risques psychosociaux recouvrent des risques professionnels qui portent atteinte à l’intégrité physique et à la santé mentale des salariés. Ces risques peuvent entraîner des pathologies professionnelles telles que des dépressions, des maladies psychosomatiques, des problèmes de sommeil, mais aussi favoriser des troubles musculosquelettiques, des maladies cardio-vasculaires voire entraîner des accidents du travail

On parle de stress au travail lorsqu’il existe un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui imposent son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face. On distingue les situations de stress aigu (quand une personne doit faire face à un événement ponctuel) et des situations de stress chronique qui ont des conséquences sur la santé des salariés.

Les conséquences des risques psychosociaux

 

Les RPS ont des impacts négatifs tant sur les travailleurs que sur leur entreprise.

1. Des conséquences pour les salariés

Les risques psychosociaux peuvent engendrer des pathologies voire des accidents du travail et avoir des conséquences irréversibles :

  • troubles Ă©motionnels
  • troubles du sommeil : peuvent altĂ©rer la vigilance
  • troubles digestifs : coliques, gastralgies, gastrites, colopathies…
  • hypertension
  • problèmes cardio-vasculaires et lipidiques
  • troubles mĂ©taboliques
  • troubles musculo-squelettiques (le stress est aujourd’hui reconnu comme Ă©tant une cause Ă©vidente de ces TMS)
  • troubles anxio-dĂ©pressifs
  • suicide ou tentative de suicide (une expertise mĂ©dicale ou psychologique est nĂ©cessaire pour Ă©tablir un lien entre le suicide et le travail)

2. Pour les entreprises

Ce qui impacte un salarié se répercute sur la bonne marche de son entreprise.

  • AbsentĂ©isme : une absence du travail peut ĂŞtre plus ou moins justifiĂ©e. Bien sĂ»r, on s’interrogera plus facilement si le salariĂ© vient Ă  manquer une journĂ©e en dĂ©but ou en fin de semaine par exemple. Les absences pour « mauvaise raison » ou pour une maladie peu handicapante sont le signe d’un dĂ©sinvestissement du travail au profit de la vie extraprofessionnelle.
  • productivitĂ© en baisse
  • grèves, mouvements sociaux, procĂ©dures judiciaires (cas du harcèlement notamment)
  • augmentation du Turnover (taux de rotation du personnel) : que celui-ci soit directement du fait des salariĂ©s (dĂ©mission) ou non (licenciement, inaptitude, dĂ©part en retraite anticipĂ©e)
  • actes de malveillance ou de violence au travail : comme nous l’avons vu prĂ©cĂ©demment, ils sont tant bien une cause qu’une consĂ©quence

 

Comment combattre les risques psycho-sociaux ?

 

Les risques psychosociaux doivent être pris en compte au même titre que les autres risques professionnels. Il est nécessaire de les évaluer, de planifier des mesures de prévention adaptées et de donner la priorité aux mesures collectives susceptibles d’éviter les risques le plus en amont possible.

La démarche de prévention collective des risques psychosociaux peut suivre des méthodologies différentes, selon la taille de l’entreprise (et donc ses ressources), selon qu’elle se situe en amont, dans une démarche d’évaluation a priori des risques, selon au contraire qu’elle souhaite agir suite à un événement grave, selon la qualité du dialogue social, selon qu’elle aborde l’ensemble des risques psychosociaux ou au contraire une problématique particulière comme par exemple le harcèlement moral ou les violences externes.

Néanmoins, quelques soient ces méthodologies de prévention, elles ont des points communs qui conditionnent le bon déroulement de la démarche :

  • L’engagement de la direction Ă  mener une dĂ©marche complète (incluant le plan d’actions).
  • L’existence prĂ©alable d’une culture de santĂ© et sĂ©curitĂ© au travail dans l’entreprise.
  • L’implication des reprĂ©sentants du personnel.
  • La participation des salariĂ©s, de l’encadrement et une information rĂ©gulière auprès de ceux-ci.
  • Le respect des personnes et notamment la protection de leur parole.
  • La mise en place d’un groupe de travail qui inclut les reprĂ©sentatifs du personnel, l’employeur ou un reprĂ©sentant de la direction et le service de santĂ© au travail

Généralement la démarche de prévention des risques psychosociaux suit 4 étapes principales :

 

1. Préalable à toute intervention : le diagnostic partagé

 

Avant de réaliser une évaluation, il faut recueillir et analyser les indicateurs. Mais à quoi correspondent ces éléments ? Ce sont des informations choisies, associées à un phénomène, destinées à en observer périodiquement les évolutions en fonction d’objectifs définis. En matière de risques psychosociaux, les indicateurs sont de plusieurs nature et peuvent être liés :

  • Au fonctionnement de l’entreprise : temps de travail, horaires atypiques, congĂ©s non pris, mouvement du personnel, absentĂ©isme, formation ou encore Ă©volution des rĂ©munĂ©rations.
  • Aux relations sociales : tensions, conflits identifiĂ©es ou fonctionnement des institutions reprĂ©sentatives du personnel.
  • Ă€ la santĂ© et la sĂ©curitĂ© des travailleurs : accidents de travail, maladies professionnelles, signes de malaise, activitĂ© du service de santĂ© au travail et notamment visites mĂ©dicales Ă  la demande.

L’interprétation des indicateurs doit se faire avec l’appui des services de santé au travail en tenant compte du point de vue des partenaires sociaux. Le suivi est à faire dans le temps pour avoir une vision évolutive et obtenir des outils d’alerte.

 

2. Évaluer les sources ou facteurs de risques psychosociaux

 

L’enjeu de cette étape est de poser un diagnostic en identifiant les éléments sources de stress pour les salariés dans les situations de travail. Cette phase est indispensable pour comprendre sur quels facteurs il est important d’agir pour réduire, voire supprimer, les origines du stress des salariés sans empiéter sur leur vie privée.

Comment construire le diagnostic ?

Si l’entreprise a des effectifs suffisamment importants, le diagnostic peut être élaboré à partir de données quantitatives issues de questionnaires. Ces résultats chiffrés sont à compléter par des données qualitatives : questions ouvertes, entretiens, observations de terrain, etc.

Afin d’en tirer le meilleur parti, ce diagnostic doit avoir deux objectifs principaux :

  •  Établir un Ă©tat des lieux sur les facteurs de risques psychosociaux prĂ©sents ou non dans l’entreprise
  • PrĂ©senter des exemples d’actions dont l’entreprise pourra s’inspirer pour proposer un plan de prĂ©vention des risques psychosociaux.

 

3. Élaborer un plan d’action

 

La restitution du résultat de l’étape de diagnostic permet d’identifier les pistes d’amélioration qui vont construire le plan d’actions de prévention comportant des mesures concrètes.

Trois types d’actions de prévention se distinguent :

– Supprimer ou rĂ©duire le risque Ă  la source

Ces actions impactent l’organisation du travail. Elles s’appuient sur une analyse en amont des changements, de la restructuration et de la mesure de leur impact sur les organisations et les personnes, le circuit d’information précoce ou la prévention primaire. Elles peuvent modifier l’organisation de l’environnement physique, les procédures, la charge, les temps collectifs, la relation avec le public, l’amplitude de travail.

Supprimer ou réduire le risque grâce à la formation :

L’employeur peut doter les salariés d’outils pour faire face aux risques psychosociaux en mettant en place des formations à destination :

  • des salariĂ©s sur les situations de travail susceptibles de les confronter Ă  des formes de violence
  •  des managers sur la comprĂ©hension et l’appropriation de leur rĂ´le au regard des situations de travail, mais aussi mise en place de procĂ©dures d’alerte… ou prĂ©vention secondaire.

– RĂ©parer les effets des risques n’ayant pas pu ĂŞtre Ă©vitĂ©s via :

  •  L’analyse, la rĂ©paration des dysfonctionnements et des conflits
  •  L’organisation de la prise en charge des personnes en souffrance
  •  Le suivi et l’accompagnement lors de la reprise ou la prĂ©vention tertiaire.

Comment élaborer un plan d’actions efficace ?

Pour une démarche de prévention globale, paritaire et pluridisciplinaire, le plan d’actions doit investir dans les facteurs de risques identifiés et proposer des réponses construites avec les partenaires sociaux et le service de santé au travail sur les trois champs de la prévention.

Les actions visant à modifier l’organisation du travail sont primordiales pour agir sur les déterminants du travail et contribuer à sa qualité.

 

4. Mettre à jour le document d’évaluation des risques

 

La dernière phase consiste à organiser le suivi du plan d’actions avec la mise à jour du document d’évaluation des risques qui contient :

  •  Les indicateurs identifiĂ©s
  •  L’évaluation des facteurs de risques
  •  Les mesures retenues avec le plan d’actions

C’est à l’entreprise de présenter le document en veillant qu’il soit compréhensible pour tous les salariés et les représentants du personnel qui sont régulièrement consultés sur son contenu et son évolution.

Réévaluer les facteurs de risques psychosociaux est essentielle afin de garantir le suivi de l’évolution des indicateurs pris en compte et réexaminer le plan d’action précédent.

 

Quel est le rôle du manager dans la prévention des risques psychosociaux ?

 

Les employeurs doivent prendre des mesures pour garantir la santé et la sécurité de leurs salariés, avec une obligation de résultats. Avant d’en arriver à des situations pathologiques, mieux vaut donc prévenir que guérir

 

1) le manager doit mettre en place une relation de confiance

 

Un manager est le responsable direct de son équipe, il est donc bien placé pour identifier les risques psychosociaux et doit avant tout instaurer un climat de confiance avec ses collaborateurs via :

  •  La Transparence : Certain managers ne donnent pas telle ou telle information considĂ©rant que les personnes ne vont pas les comprendre : or tout le monde comprend tout si le manager prend le temps d’expliquer…
  •  Le Respect : Le respect doit ĂŞtre rĂ©el et affichĂ©.
  •  La Communication :Analyse des freins et primautĂ© de l’image du manager auprès de son Ă©quipe.
  •  La Motivation : RĂ©munĂ©ration-reconnaissance-intĂ©rĂŞt du travail

 

2) Le manager pour être détecteur des risques psychosociaux

 

Un manager est l’observateur quotidien de son équipe, il peut donc détecter des signaux d’alerte au quotidien de risques psychosociaux.

  • des signes verbaux explicites ou implicites.
  •  des signes non verbaux : les attitudes physiques, les comportements, les performances..

Le manager doit être sensible au changement de comportement d’un membre de son équipe ( une personne qui devient agressive), mais tout comportement nouveau n’est pas nécessairement anormal.
Les signaux ne sont pas toujours faciles à repérer et interpréter. Le Médecin du travail, le service des ressources humaines, les représentants du personnel peuvent également observer certains indicateurs qui peuvent signifier l’existence de risques psychosociaux au sein de l’équipe :nombre d’arrêt maladie, turn over au sein d’une équipe, etc

 

3) Le manager peut ĂŞtre acteur et intervenir lorsque des collaborateurs sont en souffrance

 

Lorsque la prévention n’a pas suffi, il y a un mal être au sein de l’équipe, il faut agir : la souffrance, qu’elle soit objective ou subjective, est réelle et bien présente et peut être destructrice.

Le manager est très proche de son équipe, il est donc potentiellement l’intervenant le plus réactif et le plus pertinent. Il peut intervenir directement pour agir ou communiquer, que la souffrance soit objective ou subjective.

  •  Souffrance objective :La souffrance objective est liĂ©e Ă  une rĂ©alitĂ© objective, elle est dĂ©montrable : par exemple un collaborateur a trop de travail. Dans ce cas, le manager doit tenter d’agir sur le rĂ©el pour agir sur la souffrance. Le manager doit ĂŞtre transparent sur les limites de cette action.
  •  Souffrance subjective : La souffrance subjective est liĂ©e Ă  des causes imaginaires, un collaborateur imagine par exemple que son cadre le dĂ©teste : c’est le salariĂ© qui a tout imaginé…Le manager devra alors tenter de changer le point de vue du collaborateur sur la rĂ©alitĂ© en communiquant avec lui ( rĂ©Ă©valuation cognitive).

 

Comment aider un collaborateur en détresse ?

 

  • Essayez de rester vigilant et Ă  l’écoute du collaborateur en dĂ©tresse : certains collaborateurs, par pudeur, vont exprimer leur souffrance Ă  demi-mot, le manager doit donc dĂ©velopper une qualitĂ© d’écoute particulière et une vigilance permanente.
  •  Ne faites pas comme si vous n’aviez rien vu : un collègue qui montre des signes de dĂ©tresse le fait comme un appel Ă  l’aide, ne pas y prĂŞter attention Ă©quivaut Ă  ne pas porter assistance Ă  une personne en danger…
  •  Mettez les points sur les I et les pieds dans le plat : il ne faut pas hĂ©siter Ă  insister pour faire ressortir les germes de la souffrance. Ne pas hĂ©siter Ă  dire que vous avez le sentiment qu’il ne va pas bien et que vous voulez en parler, qu’il est excessivement Ă©motif, moins rigoureux, etc

Loin de favoriser un éventuel suicide, ces paroles seront d’une grande aide au collaborateur parce qu’elles lui montreront que vous, son manager, montrez de l’intérêt pour ses problèmes, qu’il ne lutte pas seul…Ces paroles lui permettront également de prendre conscience dans quel état il se trouve : le fait de se savoir identifié comme étant en détresse l’éloignera au moins pour un temps de tout passage à l’acte.

  • Alerter le service de santĂ© au travail ou alerter grâce aux dispositifs mis en place au sein de l’entreprise : de plus en plus d’entreprise ont mis en place des moyens de prĂ©vention du suicide, notamment des procĂ©dures pour alerter, etc
  •  Conseillez lui de consulter son mĂ©decin traitant, Ă©ventuellement dans le cadre d’une consultation spĂ©cifique de prise en charge de la souffrance de travail
le secours en entreprise

l’organisation du secours en Entreprise

La survenance d’un accident du travail, d’une détresse médicale ou d’un état pathologique dans l’entreprise nécessite la mise en place de moyens efficaces destinés à prendre en charge le plus rapidement possible la victime. L’organisation des secours passe par la mise en œuvre de moyens humains, la formalisation de la conduite à tenir en cas d’urgence ou d’accident, un dispositif d’alerte efficace et la mise à disposition de moyens de secours adaptés dans l’entreprise

Pourquoi mettre en place une Politique de secours en entreprise ?

Le Code du travail fait obligation à l’employeur d’organiser dans son entreprise, les soins d’urgence à donner aux salariés accidentés et aux malades en liaison avec les services de secours extérieurs. Il appartient donc au chef d’entreprise, après avis du médecin du travail, de définir à l’avance l’organisation de ses secours internes et de ses moyens d’alerte, en cas d’accident ou d’urgence médicale.

Les mesures doivent être adaptées aux risques propres à l’entreprise et tenir compte également de la taille de l’établissement, des différents acteurs présents (infirmiers du travail, sauveteurs secouristes du travail (SST), service de santé au travail autonome…) et de sa situation géographique.
Cette obligation revêt une importance particulière dès l’instant où, en cas d’accident du travail, tout défaut ou carence dans l’organisation des secours peut être fatal à la victime et engager la responsabilité pénale de l’employeur.

 

Etablissement d’un plan d’urgence interne

 

1. Déterminez les mesures nécessaires pour votre entreprise

Les mesures et connaissances en matière de premiers secours dont votre entreprise a besoin dĂ©pendent de la nature de vos activitĂ©s. L’évaluation des risques professionnels potentiels sur le lieu de travail, et de l’intĂ©gritĂ© physique de vos salariĂ©s vous permettra de dĂ©terminer clairement quelle aide vous devez garantir Ă  vos collaborateurs, Ă  vos entrepreneurs ou sous-traitants, et Ă  d’autres acteurs. Il vous faut prĂ©voir au minimum :

  • une aide rapide et spĂ©cialisĂ©e ;
  • un transport vers le local premiers secours ou chez un mĂ©decin ou vers l’hĂ´pital le plus proche ;
  • le contact avec une aide spĂ©cialisĂ©, si nĂ©cessaire.

2. Prévoyez des signaux de sécurité

 

L’employeur doit prĂ©voir des signaux de sĂ©curitĂ© lorsqu’il existe un risque important qui ne saurait ĂŞtre Ă©vitĂ© ou maĂ®trisĂ© via des mĂ©thodes de travail sĂ»res ou des contrĂ´les techniques. Cependant, Il n’est pas nĂ©cessaire de mettre en place des signaux de sĂ©curitĂ© qui ne contribuent pas Ă  rĂ©duire le risque ou si le risque est peu Ă©levĂ©.

Les signaux de sécurité en place doivent avoir une utilité: il n’y a aucun intérêt à installer des signaux de sécurité recommandant un équipement qui n’est pas nécessaire, car cela pourrait laisser supposer que les travailleurs n’en tiennent pas compte et qu’ils ne respectent pas les règles.

L’employeur devrait, en cas de besoin :

  • Utiliser une signalisation routière sur les lieux de travail pour rĂ©glementer la circulation des vĂ©hicules
  • Entretenir les signaux de sĂ©curitĂ© mis en place
  • Former les travailleurs aux signaux qu’ils ne connaissent pas et leur expliquer ce qu’ils doivent faire lorsqu’ils voient des signaux de sĂ©curitĂ©.

 

3. Préparez un matériel de premiers secours

 

Le Code du travail prévoit de façon générale que les lieux de travail doivent être équipés d’un matériel de premier secours adapté à la nature des risques et facilement accessible.
Le matériel nécessaire pour donner les premiers soins aux accidentés et malades doit être soit regroupé dans un endroit précis et aisément accessible aux secouristes, soit implanté au plus près de la zone à risque.

Le matériel de premier secours qui est mis à disposition est à choisir en fonction des risques de l’entreprise (lave-œil par exemple en cas d’utilisation de produits chimiques, kit de récupération de membre sectionné en cas d’utilisation de machines à lames tranchantes) et des personnes
assurant les premiers soins (personnel médical ou secouriste).

L’utilité de la constitution d’une armoire à pharmacie ou d’une trousse de secours est, dans les mêmes conditions, à évaluer par le chef d’établissement. Il n’existe pas de liste type pour la composition de la trousse. Son contenu ainsi que celui de l’armoire à pharmacie sera fixé par le médecin du travail, qui sera chargé également d’en préciser les conditions d’utilisation et les modalités de délivrance éventuelle de médicaments en situation d’urgence.

 

4. Organisez la présence d’un secouriste ou d’un travailleur désigné

 

Un sauveteur secouriste du travail (ou SST) est un membre du personnel ayant reçu l’instruction nécessaire pour donner les premiers secours en cas d’accident ou de malaise, dans l’attente de l’arrivée des secours spécialisés, il possède des connaissances et des réflexes lui permettant :

  • D’assurer sa propre protection, celle de la victime et des tĂ©moins, afin d’éviter un sur-accident
  •  De maĂ®triser les gestes de premiers secours (rĂ©agir face Ă  un saignement, une brĂ»lure, un arrĂŞt cardio-respiratoire…)
  •  De savoir qui et comment alerter dans l’entreprise ou Ă  l’extĂ©rieur de l’entreprise
  •  De participer Ă©ventuellement Ă  la mise en Ĺ“uvre d’actions de prĂ©vention et de protection
  •  De sensibiliser au respect des règles de sĂ©curitĂ©

 

5. Prévoyez des secouristes formés sur le lieu de travail

 

Un secouriste premiers secours doit suivre une formation de base et ensuite, chaque annĂ©e, un recyclage. Le recyclage peut ĂŞtre suivi tous les deux ans, si vous dĂ©montrez que la personne a les connaissances et aptitudes suffisantes. Pour un collaborateur dĂ©signĂ©, un cours d’initiation de quatre heures suffit.

Au cours de ces formations, les secouristes apprennent à évaluer les blessures et à apporter les premiers secours. L’analyse de risques révèle de quelles compétences ils doivent spécifiquement disposer pour votre entreprise

 

6. Rédigez de consignes d’urgence

 

L’organisation des secours dans l’entreprise suppose également la rédaction de consignes et de protocoles destinés à rappeler, aux travailleurs, la conduite à tenir en cas d’urgence. Le contenu de ce document doit être porté à la connaissance du personnel et facilement accessible.

Il dĂ©taille de façon gĂ©nĂ©rale la procĂ©dure Ă  suivre en cas d’accident ou de sinistre : appel Ă©ventuel du service mĂ©dical; noms, fonctions et lieux de travail des secouristes; numĂ©ros des services extĂ©rieurs de secours d’urgence Ă  contacter; rappel de la localisation des trousses ou du local de premiers secours et politique de transport et d’évacuation des blessĂ©s. Le numĂ©ro d’appel des secours extĂ©rieurs peut ĂŞtre orientĂ© par la nature des risques spĂ©cifiques de l’entreprise (risque d’incendie, explosion…) et par sa situation gĂ©ographique (milieu urbain, distante ou non d’un service mĂ©dical de rĂ©animation…)

 

7. Tenez un registre premiers secours

 

Vous devez tenir un registre premiers secours dans lequel sont repris les incidents et le suivi dont ils ont fait l’objet. Ce registre servira d’informations de base pour vos programmes de prĂ©vention. Les informations contenues dans le registre seront Ă©galement utiles pour les questions d’assurance, et pour votre rapport annuel.

Que devez-vous noter dans le registre ?

  •  l’identitĂ© du secouriste, celle du patient et celle d’Ă©ventuels tĂ©moins
  •  la date, le lieu et les circonstances de l’accident ou du problème de santĂ©, avec une description
  •  la nature et l’heure de l’intervention
  •  la cause et la nature de la lĂ©sion, les soins et Ă©ventuellement les consĂ©quences.

L’organisation des secours et la prise en charge des accidentés du travail ou des salariés malades doit reposer sur des personnes spécialement formées ou compétentes, sur la mise à disposition d’un matériel de premiers secours adapté et accessible et sur la rédaction d’un protocole interne rappelant la conduite à tenir dans ces situations.

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